Le Blog de Christian Grenier, auteur jeunesse - 65 millions ... - Commentaires2023-09-23T13:22:14+02:00Christian Grenier - Patrick Moreauurn:md5:bcf22dadeae01ba3e41851b26d5df902Dotclear65 millions ... - chrisgrenier@sfr.frurn:md5:a59c0eb46a60767db3a972e1a71358642018-06-13T19:26:59+02:002018-06-13T18:26:59+02:00chrisgrenier@sfr.fr<p>Merci, Cher Jean-Louis,<br />
d'abord pour votre fidélité, ensuite pour ce commentaire fort pertinent qui fait hélas écho à ma minute du vieux schnock.<br />
Suite à ce réchauffement climatique prévisible, les migrations vont devenir monnaie courante - et il serait temps que la communauté mondiale ( et pas seulement européenne ) prenne les choses en main.<br />
Enfin, j'ai bon espoir que nous finissions par nous croiser à nouveau - à Scientilivres en octobre prochain, peut-être ?</p>
<p>Très cordialement à vous,</p>
<p>Christian</p>65 millions ... - chrisgrenier@sfr.frurn:md5:63e732c62d9d537804e4f7c2d897ecc32018-06-13T19:25:52+02:002018-06-13T18:25:52+02:00chrisgrenier@sfr.fr<p>Merci, Cher Jean-Louis,<br />
d'abord pour votre fidélité, ensuite pour ce commentaire fort pertinent qui fait hélas écho à ma minute du vieux schnock.<br />
Suite à ce réchauffement climatique prévisible, les migrations vont devenir monnaie courante - et il serait temps que la communauté mondiale ( et pas seulement européenne ) prenne les choses en main.<br />
Enfin, j'ai bon espoir que nous finissions par nous croiser à nouveau - à Scientilivres en octobre prochain, peut-être ?</p>
<p>Très cordialement à vous,</p>
<p>Christian</p>65 millions ... - Jean Louis Bobinurn:md5:655328dd056340e7fb1e5ef7164b24962018-05-30T13:50:21+02:002018-05-30T12:50:21+02:00Jean Louis Bobin<p>En contrepoint, d'un autre vieux schnock, ce dialogue entre les trois personnages de "Demain quelle Terre?"</p>
<p>Migrations climatiques</p>
<p>Sagredo, Salviati et Eccoverdi, en promenade apéritive, parcourent les allées du parc de Miramare près de Trieste</p>
<p>SAGREDO Ce parc en pente douce jusqu'au rivage est vraiment très agréable. L'archiduc Maximilien…<br />
ECCOVERDI Cet étranger…<br />
SAGREDO Il n’était peut-être pas d’ici, mais à l’époque, il était chez lui. N’oublions pas que Trieste et ses alentours ont appartenu à la couronne autrichienne jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. La grande ligne de chemin de fer, c’était Trieste-Vienne. Toujours est-il que Maximilien avait du goût.<br />
ECCOVERDI Et un certain sens de la nature. On pourrait se croire dans une vraie forêt.<br />
SALVIATI Sauf que l'on risque d'y rencontrer plus de chats que d'écureuils. Tout à l'heure, près de la grille d'accès au port de Grignano, nous avons pu apprécier le spectacle de ce bonhomme avec son panier de petits poissons, péchés par lui sans doute, en train de distribuer cette friandise aux chats qui peuplent cet endroit.<br />
SAGREDO C'est très bien d'aimer les chats. A Venise nous les aimons aussi plus que de raison. Mais ce symbole d'une société apaisée ne doit pas nous faire oublier le drame qui se joue sur nos côtes méridionales.<br />
ECCOVERDI Vous voulez parler de ces migrants, chassés par la guerre et qui se noient ?<br />
SAGREDO Evidemment. Et je crains que nous les Européens nous comportions de manière indigne.<br />
SALVIATI D'autant que le flux migratoire que d'aucuns déplorent ne fait sans doute que commencer. Il vient de paraître dans la revue Science un article qui montre la corrélation entre le nombre des demandes d'asile qui nous sont faites et des événements climatiques.<br />
ECCOVERDI Un effet du réchauffement d'origine anthropique ? Voilà encore une conséquence détestable de notre civilisation consumériste qui a perdu tout contact avec la Nature. De pauvres gens sont contraints d’émigrer. Ils traversent la mer sur les embarcations de fortune menées par des passeurs peu scrupuleux et atterrissent sur nos côtes dans un état lamentable, quand ils ne se sont pas noyés en cours de route. Nous devons les accueillir.<br />
SAGREDO Certes, mais une partie de l’opinion, relayée par des formations politiques « antisystème », crie à l’invasion. La peur du « grand remplacement » a pesé lourd dans les derniers scrutins. L’Italie va être ingouvernable.<br />
SALVIATI Nous en avons l’habitude.<br />
SAGREDO Ce n’est pas le cas d’autres pays européens où cependant les sentiments anti migrants sont largement partagés. Prenez la France où l’exécutif est stable. La télévision nous montre régulièrement ce qui se passe à Calais. Des gens de tous pays cherchant à gagner l’Angleterre vivent là-bas sous la tente et dans la boue. Ce n’est pas mieux à notre frontière autour de la gare de Vintimille. Le spectacle est assez lamentable de tous ces hommes qui prennent le train, se font impitoyablement refouler et recommencent.<br />
ECCOVERDI Heureusement, des êtres généreux des deux côtés de la frontière organisent des passages à travers la montagne à partir de la vallée de la Roya ou, plus au nord, vers Bardonecchia.<br />
SALVIATI Ce genre d’initiative individuelle n’est pas une solution. Que fait-on de ceux qui ont ainsi pénétré sur un territoire où ils ne sont pas bienvenus. N’est-ce pas irresponsable que de leur offrir pour seul avenir la clandestinité ? et si le nombre de ces migrants est décuplé ou centuplé comme tout le laisse croire pour les temps à venir, la situation deviendra vite ingérable.<br />
SAGREDO C’est bien pour cela qu’il faudrait une grande initiative européenne recueillant un large consensus pour organiser leur accueil et leur intégration avec tous les efforts d’hébergement et d’éducation que cela comporte.<br />
ECCOVERDI Et pourquoi ne pas simplement aider ces migrants à s’organiser par eux-mêmes ? ils sont souvent instruits et en ont les capacités.<br />
SAGREDO C’est bien ce qui s’est passé en France, dans la fameuse « jungle », une sorte de camp de transit en forme de village de toile spontanément poussé à côté de Calais. La vie s’y était organisée d’elle même avec des commerces, des services et même un bordel, l’essentiel de cette population étant constitué de jeunes hommes. Mais la cohabitation entre communautés n’allait pas de soi dans la gadoue et le manque d’hygiène. Il n’y avait guère d’autre solution que le démantèlement de ce triste campement et la prise en charge de ses habitants. Mieux vaudrait je pense qu’une organisation unissant empathie et rationalité soit une grande cause partagée par l’ensemble de nos états.<br />
SALVIATI Qui devraient dégager les budgets correspondants.<br />
SAGREDO Bien entendu. Mais je ne me fais pas d’illusion. C’est mission impossible ! Il est pourtant indispensable de s’atteler à cette tâche, sinon notre continent sera voué au chaos. Tous les extrémismes se donneront libre cours dans des états impuissants, incapables de s’entendre. L’Union Européenne, ou ce qu’il en reste n’y survivra pas.</p>