EDITO Juillet 2024

HERCULE, chat policier est de retour !

Sa 12ème enquête, La maîtresse du CM2 a disparu ! sort le 4 juillet 2024 (premier chapitre ci-après).

JE  SERAI  PRÉSENT  AUX  SALONS  DU  LIVRE DE…

*    Hypermondes à Mérignac (les 21/22 septembre)

1. LE HÉROS DU JOUR, C’EST MOI  !

 

- Eh bien, les filles, que ferez-vous cet après-midi à l’école ? demande Max aux jumelles qui débarrassent la table.

- Nous allons étudier les félins, répond Albane-la-rousse.

- Et emmener notre chat ! ajoute Joyeuse-la-blonde.

   Comment ça, notre chat ? Lové en boule sur l’accoudoir du canapé, j’ouvre un œil et je dresse l’oreille (même si j’en ai deux). Les filles devraient savoir que je ne leur appartiens pas. Un chat n’appartient à personne !

- Hercule ? s’étonne Max. Un chat dans la classe, ce n’est pas interdit ?

   Leur père connaît la loi puisqu’il est policier. Il ignore que loi ou pas-loi, je suis accepté dans l’école depuis la rentrée.

- Pendant la récré, dit Joyeuse, on se bouscule pour le caresser !

- Au début, explique sa sœur, le directeur a protesté. Il redoutait qu’Hercule griffe des élèves et que les parents se plaignent.

   Exact. Mais comme je suis plutôt cool et que je comprends le langage des humains, j’ai évité tout incident. Albane précise :

- Mlle Lalède, notre maîtresse, a demandé qu’on ne le chasse pas. Elle adore Hercule !

   Sa classe accueille déjà des poissons rouges, une tortue et un hamster. Sauf qu’ils y sont prisonniers alors que moi, je me faufile entre les barreaux de la cour… L’école ? J’y entre et j’en sors quand je veux.

   Clac ! La porte-fenêtre de la terrasse s’ouvre en heurtant le mur. Pluie et vent s’engouffrent dans l’appartement.

- Quel sale temps ! s’écrie Max.  Prenez un parapluie, les filles. Et filez, il est une heure vingt-cinq ! Vous allez être en retard.

- Exact, admet Albane, Emilie doit nous attendre.

   Emilie, c’est la copine des jumelles. Elle vit au premier étage avec son père et Diabolo, un bouledogue très sympa. J’ai appris hier à mon ami-chien que je serais le héros du jour. Il avait l’air content… mais un peu jaloux.

- Allez, Hercule, on y va !   me lance Joyeuse.

   Soudain c’est la panique : en trois secondes, les jumelles enfilent un imper, saisissent leur sac, un parapluie, et bondissent sur le palier pour appeler l’ascenseur.

   Moi, je me méfie des machines, je préfère l’escalier. D’ailleurs j’arrive le premier… au premier.

   Emilie est déjà là, elle attend ses deux amies. Je les suis jusqu’à la rue. Mais je recule pour éviter une douche. Parce qu’il pleut très fort. Et si je n’ai peur de (presque) rien, j’ai horreur de l’eau.

- Vous n’avez pas vu Diabolo ? leur demande Emilie.

- Non, pourquoi ?

- Ce matin, il a échappé à mon père qui était descendu le promener. J’espère qu’il a trouvé un abri !

   J’aimerais en avoir un, moi aussi. Le parapluie des jumelles est déjà trop petit pour elles. Je me réfugie sous celui d’Emilie.

   Heureusement, l’école est à deux pas. Mais deux pas, pour un chat, ça fait une belle trotte à pattes.

   Soudain, le vent violent fait se retourner les parapluies d’un coup.

   Trempées et affolées, les filles se réfugient sous un porche.

- Cette fois, soupire Joyeuse, on va être vraiment en retard !

   Exact : l’horloge de la pharmacie indique deux heures moins vingt.

   Devant la grille de l’école nous attend un drôle de gardien, à quatre pattes et tout mouillé.

- Diabolo ! s’écrie Emilie. Qu’est-ce que tu fais ici ?

- Salut, Hercule ! me lance-t-il dans un aboiement enroué. Je t’attendais! Euh… tu crois qu’on me laissera entrer ?

   Le directeur jaillit à son tour ; il n’a pas l’air content. Les élèves (et les maîtres) l’ont surnommé Kidinon.

   J’entends Joyeuse chuchoter :

- Ouah… on va être punies !

   Possible. Car la cour est déserte, les élèves sont tous rentrés en classe. Ah non : ceux du CM2 sont là, en rangs, sous le préau.

- Bonjour les filles ! s’exclame le directeur en agitant une paire de gants. Mlle Lalède n’est pas avec vous ?

- Euh, non ! répond Albane. Parce que… elle n’est pas là ?

- Non. Je l’ai appelée trois fois. Je tombe sur sa messagerie. Je ne comprends pas. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé…

  

 

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