Douglas Kennedy, La femme du Vème


Quand l’Américain Harry Ricks atterrit à Paris, il a à peu près tout perdu : son emploi à l’université, sa femme, l’étudiante dont il avait fait sa maîtresse, et surtout l’estime de sa fille Mégane.
Heureusement, il parle français et dispose de quelques milliers d’euros. Mais il se fait vite escroquer et doit quitter son hôtel minable pour essayer d’écrire le roman qui le rendra célèbre. Il trouve une sordide chambre de bonne dont le logeur est un voleur et son voisin de palier un individu sale et louche doublé d’un futur racketteur...
Une chance – du moins le croit-il : il est clandestinement embauché comme veilleur de nuit au premier étage d’un entrepôt
Lors d’une soirée ( payante ) passée dans le salon mondain d’une femme prétentieuse et vieillissante, il fait la connaissance de la fascinante et séduisante Margit, la femme du Ve . Une passion apparemment partagée par cette femme très mystérieuse qui a autrefois beaucoup souffert. Soudain, Harry est impliqué dans une série de meurtres dont il n’a aucune chance de se dépêtrer. Il ne doit son salut qu’à un stupéfiant marché avec cette inconnue dont le passé et l’existence vont plonger le héros ( et le lecteur ) dans le doute et la perplexité.

Quel qu’il soit, un Douglas Kennedy se dévore ; ce roman ne fait pas exception à la règle.
On y retrouve d’ailleurs, au cours de ce séjour dans un Paris sordide et plein de pièges, les thèmes favoris de l’auteur : solitude, désespérance, complot, implications injustes, problèmes familiaux, vengeance — et revanche !
Sauf que page 300, au dernier quart du roman, on bascule soudain dans un fantastique très tendance que ne renierait pas un Marc Lévy... Et si c’était vrai ?
Euh... non. Ce n’est pas vrai. Et pour une fois, on a du mal à y croire !
En guise d’excuse à cette entorse inattendue, Douglas Kennedy nous offre en guise de conclusion la phrase : « je plaide coupable ».
On ne va pas l’acquitter... mais lui accorder le sursis !

Lu en poche, dans ces jolis volumes Pocket qui tiennent dans la main et qu’on emporte partout !

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