L'Amour-Pirate est une histoire vraie... c'est même la tienne, non ?
En effet.
Alors pourquoi as-tu changé les noms et les prénoms ?
Le Christophe de ce récit... c'est toi !
Oui... et non !
Et si cette histoire est en effet la mienne, il s'agit d'un récit.
Or, la littérature, ce n'est
jamais la réalité. La réalité, c'est le présent, les gens en chair et en
os que nous côtoyons, les événements que nous vivons. Mais dès que nous
essayons de les fixer au moyen de photos, de films ou de mots, nous
trichons. Nous choisissons des moments, des angles, des points de vue
particuliers. Et nous offrons au spectateur ( ou au lecteur ) une
reconstitution partiale et partielle qui n'est plus du vécu.
Et puis L'Amour-Pirate
met en scène des personnages qui ont existé — et qui parfois, n'ont pas
un très beau rôle. La prudence oblige alors l'écrivain à modifier les
prénoms, les noms, les lieux.
Mais les faits que tu relates sont authentiques ?
Oui. Mais si j'ai repris mon
vrai journal intime d'adolescent ( j'avais comme toi seize ans ! ), je
n'en ai utilisé que certains extraits ; je l'ai souvent complété... et
toujours amélioré.
En revanche, je n'ai rien changé aux extraits des lettres — ta grand-mère et moi en avons échangé des milliers !
Pourquoi cette question ?
Parce que certaines
scènes sont stupéfiantes, exotiques, invraisemblables ! Je suis étonnée
qu'à l'époque, il y ait eu tant d'interdits.
C'est vrai. L'autorité des
parents et des enseignants était totale. Face aux contraintes
religieuses, sociales et morales, on devait se cacher pour lire, écrire,
se voir.
Ton récit est... le journal intime d'un garçon de 16 ans en 1961-1962. Malgré la modification des prénoms, ce garçon, tu admets que c'est toi.
Ce journal intime, c'est donc le tien ?
Disons que j'ai largement puisé dans le journal intime que je tenais à l'époque. Je l'ai repris, réécrit, modifié... et amélioré, ce qui justifie que même si ce héros me ressemble, ce n'est plus tout à fait moi. A l'époque, j'ai fait la même chose que lui : j'ai relu le journal que j'avais rédigé trois ans auparavant. Et je me suis aperçu que j'avais souvent noté des faits d'une grande banalité. Sans évoquer des événements et des sentiments trop dangereux à révéler.
En même temps, relire ce que j'avais écrit réveillait en moi des scènes, des anecdotes que j'avais oubliées. ( lire l'extrait N° 2 ) Aussi, le narrateur de L'Amour Pirate reconstitue des incidents et des dialogues qu'il n'avait jamais osé relater.
Ce que je n'avais pas fait à l'époque !
Alors tu as triché ?
Oui. Mais pas plus que les écrivains qui prétendent reconstituer leur propre vie. Cette reconstitution, littéraire, n'est plus la réalité. C'est pourquoi j'ai changé le prénom du narrateur : pour marquer la distance, la différence entre la réalité et sa rédaction...
Souvent, à la fin d'une intervention en classe, je lis les trois pages de L'amour caramel, un vieux souvenir d'enfance rédigé à la première personne, au présent. Comme si j'évoquais les faits de façon immédiate et spontanée. Ce qui est faux puisque je relate ce souvenir soixante ans plus tard, avec le poids du temps écoulé et des qualités d'écriture que je n'avais pas à l'époque !
Etrange, que tu te lances dans un récit autobiographique ! D'ordinaire, ta vie privée n'est pas ton « fond de commerce » — l'expression est de toi !
C'est vrai. Sur la centaine d'ouvrages que j'ai publiés, si j'excepte les trois pages de L'Amour Caramel, il n'y a guère que Je suis un auteur jeunesse et Ce soir-là, Dieu est mort qui évoquent des épisodes précis de ma vie.
Pourquoi as-tu tant attendu pour révéler des faits vieux de 50 ans ?
Plusieurs raisons à cela...
D'abord, parce qu'il y a prescription.
Ensuite, parce que j'ai peu parlé de moi dans mes livres : 2% de ma production ! Et cela, parce que je croyais ma vie dépourvue d'événements exceptionnels...
En 1972, en me remettant à la télévision le prix ORTF, Pierre Tchernia m'avait demandé d'évoquer mon enfance ( elle est souvent importante dans l'imaginaire des auteurs.) Imprudemment, j'avais affirmé avoir eu une enfance ordinaire. Et ta mamy, hors caméra, m'a affirmé, stupéfaite :
— Mais c'est faux ! Tu ne te rends pas compte ! Tes parents étaient comédiens, ton père régisseur à la Comédie Française ! A 15 ans, tu allais au théâtre trois fois par semaine, tu côtoyais de grands acteurs, tu as même croisé au Français Henri de Montherlant et Paul Claudel !
A mes yeux, c'était du quotidien, je n'avais pas conscience de ma chance.
Or, à 16 ans, j'ai vécu un événement qui allait bouleverser ma vie. Je suis tombé amoureux de celle qui, j'en étais sûr, partagerait mon existence. Sauf que la différence d'âge était problématique et que, longtemps, je me suis interdit de reconnaître cette passion qui me dévorait.
Cela explique le titre de ton récit, L'Amour Pirate ?
Oui. Quarante ans après notre mariage, les sentiments et les faits qui, au début des années soixante, nous ont réunis ta mamy et moi, restaient ( et pourraient peut-être paraître encore ? ) socialement incorrects.
Il y a dix ans, j'ai dit à ta grand-mère que j'avais très envie de raconter cette histoire, la nôtre. Celle de la naissance d'une passion qui, je l'espérais, serait partagée. C'était là, dans notre vie — et surtout dans la mienne, en 1961 — un épisode stupéfiant, en contradiction totale avec les conventions et les lois morales de l'époque.
Et Mamy a accepté ?
Non. Par pudeur sans doute, elle refusait d'apparaître dans un récit.
— Mais rédiger cette histoire ne signifie pas la publier, lui ai-je affirmé il y a deux ans.
— Eh bien si tu as besoin de l'écrire, écris la.
Voilà, Estelle, pourquoi j'ai tant attendu !
Pendant toute l'année 2011, j'ai reconstitué les faits jour après jour...
A ce point ?
Mais oui !
Grâce à ton vieux journal intime ?
Mon journal, des photos, les journaux et magazines de l'époque, les programmes de théâtre, de concerts — et aussi les carnets de mon père, qui notait scrupuleusement jour après jour ses déplacements, ses achats, visites, rendez-vous — et même la météo !
Alors tu as publié L'Amour-Pirate sans l'autorisation de Mamy ?
Bien sûr que non !
J'ai d'abord rédigé un récit de près de mille pages qui l'a bouleversée — et que j'ai réduit à une version plus courte.
Cette version, je l'ai confiée à ta tante Sophie, notre fille, qui l'a lue...
Et elle a réussi à convaincre sa mère que je la propose à un éditeur !
Et pourquoi à Oskar ? Pourquoi pas à l'un de tes éditeurs habituels ?
L'un d'eux m'a demandé, l'an dernier :
— Qu'est-ce que tu écris, en ce moment ?
— Le journal intime d'un garçon de 16 ans en 1961, ai-je révélé. Les tourments d'un ado déchiré par un amour impossible.
— Hélas, ce n'est pas pour moi ! m'a-t-elle ( c'est une dame ) affirmé. Un journal intime, ce n'est pas tendance, et cette époque ne dira rien à un jeune lecteur d'aujourd'hui.
Les autres éditeurs, qui ont lu le manuscrit, m'ont répondu, embarrassés :
— C'est très ambitieux mais trop long, trop littéraire. Ce n'est pas ce que nos lecteurs attendent.
Comment peuvent-ils savoir ce qu'attendent les lecteurs ?
Aujourd'hui, ils savent « ce qui marche, ce qui se vend ». Et les directeurs littéraires ne veulent pas, ne peuvent plus prendre de risques.
Et toi, tu en prends ?
Non, Estelle. Moi, je ne m'occupe pas de ce qu'attendent les lecteurs, les directeurs littéraires ou... les contrôleurs financiers !
J'écris.
En revanche, j'ai pensé à Bertil et Françoise Hessel, les éditeurs d'Oskar. Depuis plusieurs années, ils me demandaient si j'avais un texte pour eux. Leur enthousiasme a été immédiat. Et comme je les avertissais des écueils qu'ils rencontreraient pour la vente de ce gros roman, Bertil m'a avoué :
— On le sait, ce n'est pas gagné. Comparé à ce qui sort en ce moment, ton récit semble à contre-courant. Mais il est superbe. Et nous, on y croit.
A mon âge, Estelle, je ne cherche plus à prouver quoi que ce soit, ni à faire un succès de librairie. Mais seulement à livrer le meilleur, à écrire avec conviction et sincérité, même si je me risque hors des sentiers battus.
1 De Océane C -
Très belle interview... même émouvante... votre petite fille montre un véritable intérêt pour votre écriture, et vous vous dégagez tout l'amour que vous avez à écrire... je suis réellement émue !!!
2 De Christophe Boutier -
Cher Chris-tophe-tian,
J'ai terminé la lecture de « L'amour pirate » hier. Quel beau roman – et quelle magnifique écriture que la tienne !
Mais est-ce bien là un roman ? Peut-être pas, puisque je connais l'histoire vraie, la tienne, celle d'Anne – euh ! - celle d'Annette.
Je suis content qu'elle t'ait autorisé à écrire ce livre.
Mais je n'ai toujours pas compris pourquoi tu as changé les prénoms, tant les vôtres transpirent du récit. Pourquoi donc avoir « masqué » (mais pas tant que ça : Anne-Annette ; Christophe-Christian) votre véritable identité ?
A la lecture, j'ai mesuré encore davantage à quel point la société 1961-1962 était une société conventionnelle, tellement différente de celle dans laquelle nos jeunes évoluent aujourd'hui. Nos ados vont « halluciner » - pour reprendre un terme à la mode - en découvrant la vie-les émois d'un jeune garçon parisien d'avant 68 !
Je suis heureux de t'avoir lu, d'avoir dévoré ton texte, un texte sur le GRAND AMOUR, et la puissance des sentiments. Ton écriture est d'une force incommensurable et la beauté de tes mots m'a souvent ému, bravo Christian ! C'est nul de m'exprimer ainsi auprès de toi qui manie tellement joliment la plume. Enfin, tant pis !
J'espère que ce magnifique texte trouvera son public, il le mérite pleinement. Aura-t-on la chance de découvrir une suite ?
Je t'embrasse cher Christian.
Christophe
3 De christian grenier -
Merci, Chère Océane, pour cette réaction chaleureuse.
Ton émotion me touche vraiment !
Et merci à toi, Cher et fidèle Christophe, pour ces commentaires élogieux. Roman, récit, autobiographie ?
J'ignore comment identifier ce texte - mais, et tu le sais, j'avais envie et besoin de l'écrire depuis très longtemps.
Et si j'ai jugé utile de modifier les prénoms ( et aussi quelques noms, pour ne pas heurter d'éventuels survivants ! ), c'est pour que ce récit puisse être lu... comme un roman, sans qu'il soit nécessaire de m'y deviner en arrière-plan.
Amitiés et bises, Christophe !
CG
4 De Océane Coquelin -
J'ai ( déjà ) fini la lecture de l'Amour Pirate...
Que dire, quoi penser ?
Ce journal intime, transformé en roman, est un véritable chef d'oeuvre de la littérature ! Je l'adore, c'est simple, je pourrais le lire et le relire sans ennui ni lassitude...
Vous faites passer tellement d'émotions, d'une façon si véritable... Vous parlez avec le coeur, c'est si flagrant ! Je pense, pour ma part, que c'est une bonne chose d'avoir modifié les prénoms, surtout le votre, même s'il est proche. On ne peut pas relater des évènements de la même manière... 50 ans plus tard ! Il doit y avoir cette impression, ce sentiment de recul, d'analyse.
Bref, je pourrai continuer l'éloge des heures, mais elles me sont précieuses pour travailler mes cours et .... LIRE !!!
Amicalement,
Votre fan fidèle,
Océane
5 De Cécile Haimart -
J'ai terminé la lecture de L'amour pirate hier et je voulais vous dire Bravo et merci !
Votre livre m'a tenue en haleine du début jusqu'à la fin et m'a accompagnée chaque jour pendant deux semaines où je n'avais qu'une hâte : retrouver Christophe, personnage terriblement attachant, et le suivre dans sa quête difficile de l'être aimé. Quelle belle histoire ! Quel bel hommage ! Quel vide une fois le livre fini !
Vous dites que votre vie privée n'est pas votre « fond de commerce » mais j'avoue que ce sont vos récits autobiographiques qui me touchent et me plaisent le plus pour avoir lu avant Ce soir-là, Dieu est mort car la la force et la sincérité de ces récits
me parlent davantage.
J'ai bien aimé les citations de pièces de théâtre qui ouvrent et éclairent chaque chapitre.
Votre livre m'a permis aussi de découvrir une époque, que je connais peu et mal, celles de mes parents. C'est assez effrayant de voir à quel point cela a changé en peu de temps en fait, en ce qui concerne l'éducation, les relations adultes-jeunes. On semble être passé d'un extrême à un autre. Sans faire l'apologie de cette époque que je n'ai pas connue, je suis tristement étonnée quand je vois que des jeunes dans les années soixantes avaient des conversations autour de la littérature, des auteurs, de la musique classique, du théâtre... ce qui me paraît être difficilement pensable aujourd'hui.
Plusieurs questions par rapport au livre : y aura t-il une suite ? Car on est bouleversé et frustré à la fin quand Christophe et Anne se ratent pour leurs adieux... Anne a t-elle effectué ses deux ans en Guadeloupe ou bien est-elle revenue plus tôt ? Comment Christophe va t-il avouer cet amour à ses parents ? Comment réagissent-ils ?
Le correspondant et rival allemand Karl Heinz est-il devenu pasteur ?
Qu'est devenue Alexe ? A t-elle épousé le cousin non aimé ?
Encore merci à vous et à Oskar Editeur qui a permis la publication de ce livre qui mérite d'être connu.
Ce qui m'a donné envie de l'acheter, c'est lorsque vous en avez parlé lors de votre venue dans notre établissement.
Surtout ne vous arrêtez pas d'écrire et longue vie à Anne et Christophe !
Cordialement
Cécile
6 De christian grenier -
Un très grand merci pour vos compliments, Chère Cécile Haimart !
Ils me touchent bien davantage que vous ne le pensez - un écrivain est solitaire, et il a peu de "retours" de ses lecteurs, surtout pour un ouvrage récent qui touche moins les enfants que les adultes.
Oui, en cinquante ans, le monde a changé. Les relations humaines aussi. Autrefois, on cachait ses sentiments, et le non dit était de mise.
Aujourd'hui, on communique davantage - je ne dis pas "mieux", mais au moins, on parle, on échange.
Y compris avec des gens auxquels on n'aurait jamais osé s'adresser il y a un demi-siècle !
Je vais bien sûr répondre à vos interrogations, et d'abord nuancer ce qui a également surpris mes éditeurs (Bertil et Françoise Hessel ), c'est à dire le fait que mes camarades et moi, en 1960, parlions tant littérature, musique, théâtre...En réalité, nous étions une minorité.
Je ne fréquentais que ceux qui partageaient mes idées, mes passions.
Mais dans cette classe de Seconde de préparation à l'EN, nous étions de futurs enseignants, donc de gré ou de force lecteurs et souvent ( de gré ), amateurs de littérature !
D'autre part, aucun ( et pour cause ! ) de nous n'avait la télévision, ce qui laissait du temps pour... lire !
Très peu avaient le téléphone.
On se rencontrait rarement en dehors du lycée.
Si je me suis attaché à Anne, c'est précisément parce qu'elle était elle aussi passionnée de littérature, de théâtre et de musique !
Une suite ?
Il y en aura une... si les 2 000 exemplaires de ce premier volume se vendent !
Mais cette suite existe, du moins son brouillon, sa matière première, sous la forme des centaines de lettres qu'Anne et moi avons échangées après son départ.
Elle était enseignante en Guadeloupe, à Basse-Terre ; et moi "élève-maître" à l'EN d'Auteuil.
Si je rédige cette suite, ce sera un récit épistolaire, et non plus ce journal intime ( réécrit, amputé - mais dont le contenu est évidemment conforme à la réalité... jusqu'aux pièces de théâtre dont les dates correspondent, forcément )
Anne a t-elle effectué ses deux ans en Guadeloupe ou bien est-elle revenue plus tôt ?
Sa maman est tombée malade six mois après son arrivée là-bas, elle a décidé de rentrer en France ( à ses frais ) au bout d'un an
Elle est arrivée à Dieppe en bananier en juillet 63. J'avais 18 ans. Elle a compris que mes sentiments n'avaient pas changé et notre relation est devenue plus... sérieuse.
Comment Christophe va t-il avouer cet amour à ses parents ?
Il le fera un an après... après une passion non plus pirate mais clandestine, avec d'étranges acrobaties sur le plan du courrier, des trains, des rendez-vous secrets - et rares, nous nous voyions une fois par mois.
Et nous nous écrivions toujours, à raison de deux lettres par jour.
Notre correspondance est toujours là, intacte.
Comment ont réagi mes parents ?
Me croirez-vous ? Ils ont été... enchantés !
Ils connaissaient Anne, l'aimaient, appréciaient sa gentillesse, sa culture.
Sans les menacer directement, je leur avais d'ailleurs fait comprendre que s'ils s'opposaient à notre union, j'attendrais ma majorité pour me marier avec elle et... partir enseigner le Français en Allemagne.
Le correspondant et rival allemand Karl Heinz est-il devenu pasteur ?
Sa,ns doute. Je l'ai averti de notre mariage.
Le jour de la cérémonie, nous avons reçu d'Allemagne... une lettre adorable et un rosier, que nous avons planté.
Karl Heinz a achevé ses études de théologie et... n'a plus répondu à l'une de mes lettres.
Nous ne l'avons jamais revu.
C'est lui qui a décidé de "rompre" avec nous, très gentiment en réalité, et c'est peut-être mieux ainsi.
Qu'est devenue Alexe ? A t-elle épousé le cousin non aimé ?
C'est une longue histoire, trop compliquée à relater ici.
Mais oui, elle a épousé son cousin !
Elle aussi a cessé de nous écrire.
Encore merci, Chère Cécile, pour votre mail.
7 De christian grenier -
Et merci à toi aussi, Chère et fidèle Océane !
Oui, j'ai forcément écrit cette histoire... avec le coeur, comme tu dis, et pour cause !
En même temps, ce personnage est loin derrière moi, même si mon journal intime de l'époque est bien réel.
Le Christophe de 16 ans de mon récit est évidemment très proche du Christian de 1961... mais ce n'est plus vraiment lui, il est devenu un personnage littéraire, un hérios de papier. Car le personnage réel, lui, est plus vieux de 50 ans !!!
Encore merci pour ta réaction !
8 De Anonyme -
Je viens de terminer, l'amour pirate. J'ai adorée, je vous rencontre dans le mois d'avril avec ma classe . J'ai vraiment hâte de pouvoir échanger avec vous !
9 De Anonyme -
Je suis en pleine lecture de votre livre, a vrai dire je suis au début et il est très intéressant. Je ne vois pas l'intérêt de cacher vôtre véritable nom au auteurs. J'aime vôtre façon d'écrire vôtre "vie".
10 De S -
Bonjour Christian,
J'ai trouvé votre livre "Amour Pirate" très fort. Pour plusieurs raisons : J'y ai trouvé beaucoup d'échos à ma vie, celle d'un adolescent des années 2010. La personnalité de Christophe m'a beaucoup fait penser à la mienne et à mes propres expériences : l'obstination amoureuse, l'attachement aux souvenirs, le goût pour la culture. Mais aussi parce que j'ai vraiment ressenti le contexte de l'époque, et je lui ai même trouvé un certain charme. Il n'y a pas mieux qu'un livre pour se rendre compte de ces petites différences d'époque/contexte qui changent tout.
Je me doutais qu'il y avait beaucoup de vous en Christophe, mais je n'avais pas réellement soupçonné l'aspect autobiographique, au point que les lettres soient authentiques ! ça rend l'ensemble d'autant plus fascinant.
Finalement j'ai trouvé cette histoire belle, pas à me rendre jaloux, mais envieux quand même. Tout est tellement plus beau dans les romans. Je voudrais bien avoir l'audace de Christophe ! (que parfois j'interprète comme une certaine arrogance, mais on l'excuse !)
Merci pour le bon moment de lecture et aussi pour cette interview… c'est toujours bien de mieux comprendre ce qu'il y a derrière un livre.
11 De christian grenier -
Merci, Cher ( et mystérieux ) S.
pour ce mail d'encouragement qui me touche beaucoup. Je croyais cette autobiographie surtout susceptible de toucher les vieux adultes de mon âge, mais je m'aperçois que ce récit peut aussi plaire à des jeunes gens... beaucoup plus jeunes ! Comme quoi les problèmes des ados n'ont pas autant changé qu'on le croit !
Oui, mon audace frisait sans doute l'arrogance, je n'en avais pas conscience, j'étais aveuglé par la passion, et certaines de mes réactions de l'époque me font sourire aujourd'hui ( mais je me souviens combien j'ai souffert... à l'époque, je n'en riais pas ! )
Encore merci !
Et plein d'amitiés,
CG