Le Parloir, Eric Sanvoisin, Gründ romans

Yan, 18 ans, est en prison.

Muet, il ne répond à aucune question. Ni à celles d’Abou, son ( gentil ) compagnon de cellule. Encore moins à celles de « La Fouine », autre compagnon trop curieux et plutôt violent… Ni, hélas, à celles de son trop jeune et maladroit avocat, Me Boulanger.

Et quand sa copine Deborah vient le voir, que lui dire… puisqu’elle lui révèle que désormais, elle le déteste ? Comment se justifier aussi aux yeux de sa mère, qui pleure, se plaint et ne cesse de l’interroger ?

Heureusement, il y a Laure, la sœur de Yan, Laure qui continue de l’aimer et de le soutenir malgré l’acte terrible dont il est accusé…

Parce que peu à peu, à travers ces visites successives et ces silences, on devine que Yan a tué Marcel Herdier, le père de Déborah… un monstre !

 

La sobriété est sans doute le meilleur qualificatif  pour ce récit court et enlevé, dans lequel les non-dits sont plus éloquents que les paroles. Les chapitres sont brefs, chacun d’eux correspond le plus souvent à une visite – mais les dialogues se résument au monologue de celui ou de celle qui est avec Yan – car seuls ses silences tiennent lieu de réponse.

 

Lu dans une belle édition blanche, dont la couverture évoque un… hygiaphone.

Une « couverture à trous » très symbolique, à travers laquelle filtrent déjà les pensées du héros pourtant muet !

 

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