Notre astrophysicien préféré, vieillissant, se livre à d’ultimes confessions : son enfance heureuse au Québec, sa longue et permanente hésitation entre l’exploration scientifique de l’univers et l’émerveillement face au monde ( finalement compatibles ), son amour de la poésie et de la musique…
Après une brève chronologie familiale où la religion apparaît au premier plan, Reeves évoque sa vocation pour l’astronomie, ses premiers stages – observatoire de Victoria, voyage dans le grand Nord, entrée à l’université Cornell… et sa décision d’accepter une mission en Belgique.
Première plongée dans le monde de la Recherche, rencontre avec des savants de première grandeur, mais aussi avec les injustices et mesquineries des chercheurs jaloux ou intransigeants.
Reeves s’attarde sur un voyage édifiant dans l’URSS des années soixante et sur sa thèse, qui porte sur « le trio lithium-bérillium-bore. Restant très discret sur sa vie privée et un premier mariage qui échouera à cause de son travail et de ses voyages trop prenants, il conclut sur la dernière partie de sa vie, consacrée à la vulgarisation scientifique, sur ses convictions et ses espoirs. Il évoque une dernière fois la vie dans l’univers, les religions, et l’avenir d’un monde fragile menacé par les pollutions diverses et le réchauffement climatique…
Certes, rien de très nouveau pour celles et ceux qui ont déjà lu les ouvrages d’Hubert Reeves, dont cet ouvrage est à la fois le résumé et le testament. Pourtant, on retrouve avec plaisir ce grand conteur dans une autobiographie ( qui se lit comme un roman ) modeste et discrète, dans laquelle il parvient à glisser des notions scientifiques tantôt ardues, tantôt classiques.
Une lecture distrayante et attachante.
Lu dans son unique version en moyen format. Belle couverture, joli papier – et un cahier central de feuilles glacées avec photos en noir et blanc.