J'aurais voulu être un type bien, Marc Villard

A l’aide de récits ( parfois très ) courts, Marc Villard évoque des moments particuliers, singuliers et forts de sa vie. Ainsi, par petites touches, et dans un faux désordre, on découvre l’enfance et l’adolescence d’un homme que la vie n’a pas épargné – un écrivain saisi très tôt par la vocation qui détestait les maths, aime la musique et adore le cinéma ( il a été scénariste, notamment pour Cyril Collard ). Ce sont là des moments parfois en apparence banals, mais que le ton caustique, acerbe, désabusé et détaché rend souvent forts, très forts. Il arrive aussi à l’auteur de fantasmer, et filer loin, très loin la métaphore de l’imaginaire… avant de retomber rudement sur ses pieds. Ah, il faut lire La cellulose, récit épique d’une vente-signature inoubliable ; ou encore Sur la main, qui relate une rencontre scolaire ( Marc Villard écrit aussi pour la jeunesse ) en compagnie de Joseph Périgot, son complice.

Savoir parler de soi est un art que je ne connaissais pas à Marc - il fait partie de mes complices polardeux – lui qui d’ordinaire brille surtout au firmament du Policier, « avec cette vivacité, cette acidité qui caractérise celui dont on a dit qu’il maniait la plus belle plume du roman noir français ».

Beau papier bouffant et format original, proche du Poche, pour cette bien jolie collection de l’Atalante

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