La Délicatesse, David Foenkinos

Nathalie est belle et séduisante ; elle rencontre François avec lequel elle file le parfait amour. Puis elle trouve un emploi dans une entreprise franco-suédoise où le patron, Charles ( marié ), ne sait comment déclarer sa passion pour cette employée dont la beauté le fascine.

Mais voilà : un accident provoque la mort de François et le désarroi de Nathalie.

Le temps coule ; Nathalie reprend son travail, veuve en apparence inconsolable et indifférente aux sollicitations masculines.

Charles tente d’ailleurs sa chance… et se fait éconduire.

Et puis, sur une impulsion subite et incontrôlée, Nathalie, un jour, embrasse sans crier gare Markus, un collègue discret et en apparence banal, dépourvu de charme et de beauté.

Markus comprend mal pourquoi Nathalie l’a embrassé. D’ailleurs le lendemain, elle lui présente ses excuses. Mais Markus ne l’entend pas de cette oreille… et devant leurs collègues à la fois stupéfaits et indignés ( sans parler de Charles ! ), leur couple semble peu à peu se former.

Inutile d’aller plus loin dans le résumé de ce petit roman fort original, à la fois grave et léger, plein d’humour et de fantaisie. S’attachant aux motivations et aux portraits successifs de François, Charles et Markus ( leur passé, leur caractère, leurs désirs, les circonstances de leur rencontre avec l’héroïne ), l’auteur raconte une histoire en apparence simple, mais avec des finesses d’analyse surprenantes.

Il pimente son récit de notes de bas de pages à la fois littéraires et inattendues, et glisse entre certains chapitres des informations loufoques et réalistes en rapport direct avec l’action : définitions ( plus subtiles qu’il y paraît ) des mots délicat et délicatesse, résultats sportifs, menus, extraits d’ouvrages ou de chansons…

Une excellente surprise que ce roman qui se lit d’une traite et dont l’écho résonne longtemps dans le cœur et dans la mémoire du lecteur.

Lu dans la « collection blanche », dont on ne fera plus l’éloge de la classique sobriété.

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