La signature, Allain Glycos, L’escampette

Une journée dans la vie d’un écrivain… celle du 17 août, que va passer l’auteur à Ste Hyacinthe ( sur l’île de Ste Hélène ), devant la librairie Les Flots bleus,qui l’a invité à venir signer son dernier ouvrage, Nunca Mas ( sur la violence conjugale en général, et la lâcheté de ceux qui y assistent sans intervenir en particulier ).

Désoeuvré, l’auteur attend et observe les passants : vacanciers, jeunes femmes, vieilles dames avec ( ou sans ) chien , aveugle, provocateur, étrangers, gens rarement intéressés et souvent indifférents… Journée à l’issue de laquelle l’auteur, après avoir vendu six ouvrages, est accueilli par son épouse compatissante.

Tout écrivain devrait lire La Signature ! Que celui qui ne s’y reconnaîtrait pas lui jette, etc.

Ce monologue ininterrompu, tour à tour nostalgique, amer, ironique et résigné, est sans cesse nourri de réflexions littéraires, éditoriales, commerciales…et humaines.

Mais surtout,  ce morceau de vie est plein d’humour. Car l’auteur va tout vivre, de la réflexion provocatrice « c’est con, de ne pas avoir de succès ! » au subterfuge grossier qui consiste à se faire passer pour Jean d’Ormesson, en passant par le souvenir de l’inoubliable voisinage d’un journaliste sportif à succès qui, un jour, signait à côté de lui et se plaignait, lui, d’être un peu trop sollicité – mais enfin quoi, on ne peut pas toujours être l’auteur « vu à la télé » !

Une mention spéciale pour une double conclusion avec une superbe mise en abîme.

Un auteur discret, un éditeur modeste… mais un grand moment de lecture, à ne pas rater !

 

Lu dans une bien jolie édition élégante, couverture sobre… sur laquelle figure déjà une dédicace !

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