Le bébé tombé du train, De Jo Hoestland, Oskar

Anatole, vieux célibataire égoïste et bougon, vit dans une maison à côté de la voie de chemin de fer. Souvent, il ramasse dans son potager des objets jetés par les passagers des trains qui passent. Un matin, il découvre… un bébé ! Un bébé qui lui sourit.

Indécis, Anatole hésite, et finit par l’adopter.

Sa vie en est soudain bouleversée.

Pour ce bébé tombé du ciel ( pardon, du train ), Anatole améliore le confort de sa maison, il cherche un prénom à ce bambin dont il doit justifier la présence soudaine à des voisins étonnés – et à des gendarmes trop curieux.

En grandissant, l’enfant oblige Anatole à lui apprendre à parler, lire, écrire, à mieux regarder les choses les plus banales, à réfléchir aux questions essentielles de la nature et de l’existence.

Parce que, d’une certaine façon, c’est moins Anatole qui élève l’enfant que l’enfant qui ouvre peu à peu Anatole à la vie.

Jusqu’au jour où se présente devant lui une femme avec une valise…

Un petit livre, mais un vrai chef d’œuvre.

Certes, la fin de ce récit devra être expliquée, partagée avec un jeune lecteur – mais je mets au défi tout adulte de ne pas être ému aux larmes aux dernières pages de cette histoire. Un récit qui démontre ma définition, certes un peu grossière, de la littérature vieillesse ( dire des choses simples avec des mots compliqués ) et de la littérature jeunesse : dire des choses compliquées avec des mots simples.

Jo Hoestland a fait vraiment très fort. Et son illustratrice a utilisé les mêmes armes : trois couleurs ( noir, blanc, jaune ) ainsi que des formes simples… un minimum de moyens pour un maximum d’effet.

Lu dans son unique édition, un album moyen format, cinquante pages et vingt-trois illustrations sur un papier superbe et épais.

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