Accusé par sa soeur Nour d’avoir empoisonné son neveu Angus, le roi Brunoît démissionne.
Pour se venger de lui, Nour jure de tuer l’enfant qui pourrait naître du couple déchu : Brunoît et Névé. Un an plus tard, exilés au château de Castelbrune, les anciens souverains ont un enfant : Mara…
Bien sûr, Brunoît et Névé interdisent à la jeune fille de quitter le château.
Mais une nuit, à l’âge de treize ans, elle décide de suivre un mystérieux corbeau jusqu’à une clairière… dans laquelle elle se transforme en dragonne ! Le volatile lui révèle alors qu’il est son « corbeau personnel », et que tous les membres de la famille royale ( sa tante Nour y compris, hélas ! ) ont le pouvoir de se transformer ainsi, avant de reprendre forme humaine à l’aube.
Lors d’une promenade nocturne, Mara fait la connaissance de Jéhan, un jeune troubadour de son âge.
Entre-temps, Nour est partie à la recherche de sa nièce dont elle a appris la naissance. Ne la trouvant pas, elle met le feu au château et elle emmène captifs les parents de Mara et ses domestiques. Pour délivrer ses parents, Mara va solliciter l’aide de Jéhan… mais c’est sans compter sur le vrai responsable de la mort d’Angus, qui s’est juré d’empêcher Mara de nuire, et de comprendre les raisons qui l’ont fait agir.
Cette histoire attachante mêle habilement le conte traditionnel et la fantasy.
Dès huit ou neuf ans, les enfants frémiront aux exploits de la jeune Mara qui, grâce à Kraeû, son corbeau-fétiche, se métamorphose en dragonne à volonté.
Un bon passage du conte au roman, avec de jolies variations autour de la magie et des ingrédients traditionnels : la pantoufle de Cendrillon est ici transformée en gants, le prince charmant est déguisé en troubadour, dans une sombre histoire de famille où le meurtrier se révèle un ambitieux assoiffé de pouvoir.
Lu dans la collection Rageot-Roman, dont le dragon de la couverture séduira celles et ceux que la taille d’Eragon effraie encore…