Le petit garçon, Philippe Labro, Gallimard (La Blanche)

A 15 ans, le narrateur se prend d’amitié pour un camarade hautain, fantasque et secret qui fascine toute la classe : Alexandre Vichnievsky-Louveciennes.
Devenu son ami le lus proche, le narrateur ( Philippe Labro lui-même ) fréquente bientôt la « babouchka » d’Alexandre ( il est d’origine russe ), l’étrange et modeste Madame KU.
Enfin, initiation suprême, à la suite d’une maladie de son ami, il s’introduit chez lui, dans cette étrange famille où la mère, alitée en permanence, semble folle, et beau-père, absent, riche, généreux et un  peu suspect… Surtout, il tombe amoureux d’Anne, la sœur aînée d’Alexandre, qu’il accompagne un samedi au concert pour applaudir le pianiste Wilhelm Kempf.
Peu à peu, il comprend qu’un lien quasi incestueux unit le frère et la sœur ; et il devine qu’Anne cache un lourd secret… aimerait-elle quelqu’un d’autre ?

Ce récit qui fait suite à Quinze ans est un roman initiatique original et exemplaire. Vieux de vingt ans, il n’a pas pris une ride et me touche à des titres divers…
Bien que de dix ans mon aîné, Philippe Labro brosse un décor qui est celui de mon adolescence : le Paris de l’immédiat après-guerre. Ses espoirs, ses déboires et ses émois furent les mêmes que les miens. Et pour dire la vérité, j’ai planché pendant plus d’un an sur un récit qui, à bien des égards, ressemble au sien : L’Amour Pirate !

La Blanche… on ne la présente plus !

Haut de page