J'irais graffer sur ta tombe de Hervé Mestron chez Oskar

Joseph, quinze ans, vit avec sa mère et fréquente le lycée Jules Ferry.
Mauvais élève, il se souvient de son père, un poète émigré en France, qui lui a donné autrefois un couteau. De là vient sans doute son goût pour le graf. Le graf, pas le tag.
Car Joseph est avant tout graffeur : poursuivi par la police, il décore les façades, les voitures – et même ( ce qui justifie ce titre vernonsullivanien ) la tombe de son père, au cimetière Montmartre. Sa signature, c’est FIASCO, un nom devenu célèbre puisque les infos raffolent des incidents opposant les autorités à ce mystérieux graffeur.   
Joseph profite de l’AVC récent de sa mère, qui retombe ( et veut le faire retomber ) en enfance, pour la duper, lui faire croire qu’il est brillant et va entrer au lycée Condorcet…
Mais alors que Joseph et elle sont en vacances, il tombe amoureux de la belle Eva, qui va réellement à Condorcet… où ils doivent se retrouver à la rentrée en Seconde.
Comment révéler à Eva qu’il n’est pas le surdoué qu’on croit ?

Ce bref roman ravira les ados en rupture de ban.
Malgré quelques invraisemblances et une morale aux antipodes des normes classiques, on suit l’étrange parcours de ce garçon asocial qui s’est imposé d’étranges règles pour survivre : être indépendant, vivre sa passion, ne pas contrarier sa mère et, d’une certaine façon, rester fidèle à la mémoire d’un père rejeté par les autorités.

Lu dans sa belle version super-poche, devenue un classique chez les Editions Oskar.

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