L’homme de Saint Petersbourg, Ken Follett, Le Livre de poche

Printemps 1914… L’Allemagne, fort bien armée, menace de déclarer la guerre à la France et à l’Angleterre., deux pays incapables de faire face au futur agresseur sans l’aide de… la Russie.
Aussi, le jeune Winston Churchill se rend chez Stefen Walden et sa femme Lydia, d’origine russe, pour que le couple négocie secrètement l’appui de l’armée russe face au conflit qui s’annonce inévitable.
L’envoyé du tsar, le jeune Prince Orlov ( dit Alex, et c’est le neveu de Lydia ! ) va donc être l’hôte des Walden pendant plusieurs semaines – l’accord s’annonce difficile, car la Russie n’accepte d’intervenir que si les pays occidentaux lui donnent l’assurance d’étendre son influence sur des zones d’Europe centrale encore mal contrôlées...
De son côté, la fille des Walden, la jeune et séduisante Charlotte, s’intéresse davantage aux secrets de la vie, de la naissance et de l’amour qu’à la politique. Mais voilà qu’arrive à Londres « l’homme de Saint Petersbourg », le jeune anarchiste Félix Kschessinsky. Sa mission ? Faire échouer les négociations ( car si la Russie entre dans ce futur conflit, c’est le peuple qui se fera tuer, un peuple opprimé par une monarchie incapable et à bout de souffle… la révolution gronde ). Et pour cela… assassiner Orlov.
Bien sûr, Félix est vite repéré, filé et traqué. Ses tentatives d’assassinat échouent les unes après les autres – et à chaque fois, il parvient à s’enfuir. Mais son audace est telle que le Prince Orlov, sous surveillance permanente, finit par se réfugier dans la propriété des Walden pour achever ces négociations délicates. Seulement la jeune Charlotte, avec la fougue de l’adolescence et son esprit de révolte, est tombée sous le charme du jeune révolutionnaire…
De plus, Lydia cache un stupéfiant secret – et des liens bien plus étroits qu’on ne le soupçonne avec ce Félix. Au cœur du récit, cet anarchiste devient soudain un rival politique inattendu.

Maître du thriller historique ( comment, vous n’avez pas encore lu Les piliers de la Terre ? ), Ken Follett fait ici à nouveau merveille dans ce roman haletant que le lecteur dévorera d’une traite – même s’il se doute de l’issue d’un récit trop rattachée à l’Histoire, la vraie, pour créer la surprise.
A travers une intrigue nourrie d’événements réels, ce roman permet d’en apprendre beaucoup sur le contexte du premier conflit mondial. Politique, histoire, espionnage et passion sont menés de front avec un vrai brio.

Haut de page