A la maison, à l’école – et même dans sa chambre, trop bien rangée à son goût, Antoine est infernal : et comme il finit par comprendre le sens étymologique de ce mot, il lui prend soudain l’envie d’avoir l’air d’un diable. Hélas ! Son déguisement nécessite le sacrifice d’une natte de la poupée de sa sœur Sarah ( « qu’il appelle sale rat les jours où il la déteste » ).
Mais Sarah, malgré son chagrin, est incapable de faire du mal à une mouche. Encore moins à son frère.
A la suite d’une bagarre dans la cour de l’école ( eh oui, Antoine adore la boxe ! ), le maître évoque le Mahatma Gandhi qui a fait gagner l’indépendance de centaines de millions d’Indiens « en utilisant la force, pas la violence ».
De retour à la maison ( et après avoir arraché du livre du maître, en douce, le portrait de ce nouveau combattant, singulier et admirable… ), Antoine découvre sa sœur en train de se déguiser, elle aussi, en diable… comment va-t-il réagir ?
Enfin, la critique d’un livre pour les plus jeunes ! ( Dès 9 ans, est-il indiqué en couverture ).
Deux ou trois excellentes raisons m’ont fait choisir cet ouvrage – qui n’est pas une nouveauté.
Sa morale implicite et discrète est universelle… et toujours d’actualité.
J’apprécie les ouvrages ( et la personnalité ) de Jo Hoestlandt – ah, si vous avez raté Le bébé tombé du train, lisez-le de toute urgence !
Ensuite ( et surtout ? ), la cadette de mes quatre petites-filles a neuf ans.
Enfin, c’est un récit édifiant, comme on n’ose parfois plus en faire…
Et puis, pour passer de la conduite « infernale » du jeune Antoine à une leçon d’histoire avec Gandhi pour héros, il fallait risquer ce grand écart ! Au fait, dans quels ouvrages destinés à cet âge trouvera-t-on un garçon qui ose déclarer à sa sœur : « Je te demande pardon » ?
Attention : la morale de ce récit ne s’adresse pas qu’aux enfants : Antoine, en effet, est désespéré de trouver sa chambre toujours si bien rangée : « Il n’ose presque plus y bouger. Il ne sait pas où se ranger, lui. Dans le placard ? Il s’y engouffre, par jeu. Voilà, se dit-il, ma place est là, enfermé dans le placard. Je n’ai plus qu’à me suspendre dans la penderie, comme un vêtement. » Eh oui, chers parents : un enfant, ça gigote, ça joue et ça dérange!
J’oubliais ( mais vous l’aviez compris ) : cette histoire du quotidien, qui fait écho à bien des scènes familiales, est racontée avec un humour désopilant !
Lu dans sa version cadet, jolie couverture semi-rigide en couleurs, beau papier épais couleur crème et illustrations en noir et blanc.
1 De Patrice Royer -
Bonjour Monsieur Grenier,
Je cherche l'email de Madame Jo Hoestlandt, pour lui poser quelques questions sur le livre "Mémé, t'as du courrier". Pensez-vous possible de me le communiquer ? ou si pas d'email, un moyen de la contacter en direct.
Avec mes remerciements,
Meilleures salutations,
Patrice Royer
2 De christian grenier -
Cher Patrice Royer,
Vous pouvez écrire à Jo Hoestland à :
johoestland@gmail.com
Amitiés !
CG