POUVOIR D’ACHAT, CO2 ET… DÉCROISSANCE ?

Et si on se trompait de problème ?

Souvenez-vous : le mouvement des gilets jaunes a débuté avec une revendication simple : protester contre la hausse des carburants.

On en est loin.

Aujourd’hui, la priorité ( des gilets jaunes ? ) semble être l’augmentation du pouvoir d’achat. Pouvoir acheter plus de quoi ?

De nourriture ?

Oui, il semblerait qu’on ne mange pas à sa faim… La preuve : 40% des 12-14 ans ne prennent pas de petit déjeuner ! Faute d’argent, vraiment ?

Ou parce que les ados…

  • n’ont pas faim le matin.

  • se lèvent trop tard pour prendre un petit déjeuner.

  • tout ça parce qu’ils ne dorment pas assez à cause… d’un smartphone ( d’une tablette, d’un écran, etc. ) resté allumé le soir trop longtemps ?

Réfléchissons : le budget nourriture est loin d’être le premier dans un ménage : 35% dans les années 60 et… 20% en 2014 !

Mais voilà : ce budget, c’est l’argent qui reste après avoir payé : le loyer, les impôts locaux, les assurances, le carburant et l’entretien de la voiture ( souvent indispensable pour aller travailler ), les abonnements divers ( Internet, téléphone, eau, gaz, électricité, téléphone… ), j’en passe !

Beaucoup de ménages n’y arrivent pas parce que les dépenses obligatoires et ordinaires ( hors nourriture ! ) se multiplient.


La voiture !

Elle m’intéresse – à cause du CO2, bien sûr.

Savez-vous combien coûtait ( en moyenne ) une voiture en 2016 ?

Vous allez rire : entre 5 500 et 6 000 euros, amortissement, assurance, carburant, etc. compris.

Soit 500 euros par mois !

Soit, après le loyer, le budget le plus important d’un ménage.

Mais la voiture, c’est sacré. Pas question d’y toucher.

Dans son budget, le carburant n’est qu’une partie du problème – on évoque peu les péages dont le prix, parfois, approche celui du carburant pour certains trajets ! ( Merci à nos dirigeants qui, en 2006, on vendu à Vinci – et ailleurs – les autoroutes que NOUS avions financées pendant des décennies, Vinci qui s’enrichit à milliards et ne paie que 4,3% d’impôts sur son chiffre d’affaires ! )

La voiture, c’est une grosse partie de l’industrie et de l’activité d’un pays – regardez donc les pubs, dans les magazines ou à la télé : combien sont consacrées à vous convaincre d’acheter un nouveau véhicule – moins polluant, bien sûr ! ( euh… c’est bien sûr, vraiment ? )


La survie de l’humanité ( je sais, c’est mon antienne ) est conditionnée à une baisse urgente et drastique du CO2.

Une baisse de 50% avant 2040, jugent beaucoup de climatologues du GIEC ( une baisse de 90% avant 2040, m’affirme « mon »climatologue Vincent Cailliez, chiffres et calculs à l’appui ).

En réalité, rien n’est fait pour que cette baisse soit effective – sauf des décisions qui, depuis 40 ans, ne sont pas appliquées !

Des chiffres ?

Selon l’OCDE, « en 2017, le fret «de surface» émettait 2230 millions de tonnes de CO2, contre 929 millions de tonnes pour les frets aériens et maritimes réunis. Et en 2020, le fuel marin sera toujours responsable d’environ 250 000 morts et 6,4 millions de cas d’asthmes chez les enfants chaque année. 

En 2040, notre planète basculera dans un processus probablement irréversible.

Et de nouveaux calculs seront à refaire… avec de jolies catastrophes à venir.

En attendant, les affaires continuent et l’économie de marché prospère.

Parce que personne ne veut vraiment changer le système et ses règles du jeu.

Un jeu très dangereux.

CG

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