2040 1ère partie, Christian Grenier et Vincent Cailliez

Si, dans les vingt ans à venir, aucune mesure n’est prise sur le plan planétaire pour réduire de 90% nos émissions de gaz à effet de serre, l’humanité risque de disparaître dans deux ou trois siècles sans plus pouvoir agir.

Oui : elle s’éteindrait dans des conditions de lente apocalypse que les collapsologues nous décrivent avec force détails.

Une hypothèse farfelue ?

Pas du tout ! L’hypothèse farfelue serait de croire que les mesures actuelles permettront à l’humanité de survivre.

Les questions/réponses qui suivent vous montreront que la situation est d’une gravité exceptionnelle. Désespérée ? Non !

Des moyens existent pour enrayer cette machine infernale.

Ils seront abordés dans la quatrième et dernière partie.

*

« L’avenir m’intéresse : c’est là que j’ai l’intention de passer mes prochaines années », a affirmé Woody Allen dans une interview en 2010.

Dix ans après, l’avenir offre mille préoccupations : la disparition des espèces, la fonte des glaciers, la montée des océans, la dégradation des sols, la raréfaction des énergies fossiles et de l’eau potable, la surpopulation… autant d’indicateurs annonçant des crises et des conflits d’une ampleur que l’humanité n’a jamais connue. Et une fin programmée que nous refusons d’envisager.

De tous ces sujets, le changement climatique est le plus urgent à gérer.

Pourquoi ? C’est simple : s’il n’est pas contenu, les autres problèmes seront tous résolus puisque l’humanité disparaîtra.

De quel avenir veut-on parler ?

La météorologie se préoccupe du temps qu’il fera dans les dix jours à venir. Au-delà, c’est quasiment impossible.

La climatologie, elle, s’intéresse aux conditions météorologiques sur une longue durée : un siècle, mille ans – voire dix millions d’années.

Paradoxalement, grâce à l’étude des sédiments et des carottages glaciaires, on en sait davantage sur le climat et ses évolutions que sur le temps qu’il fera dans un mois ici ou là.

Assurer la fin du mois, c’est une préoccupation légitime et quotidienne.

Mais qui se préoccupe du sort de la planète dans cent ou deux cents ans ?

* les scientifiques (notamment les climatologues) et…

* les auteurs de science-fiction – qui utilisent souvent les travaux et les conclusions des scientifiques pour imaginer les futurs de leurs romans.

Nombreux sont ceux qui ont relaté des récits catastrophe, suite à un conflit nucléaire ou à la chute d’un astéroïde sur la Terre. Rares sont ceux qui ont envisagé la disparition de l’humanité à la suite d’un réchauffement climatique qui n’a pas été maîtrisé.

Pourtant, c’est ce qui risque de nous arriver.

Oui : le dialogue qui suit n’est pas un récit de fiction. C’est la réalité.


Lisez la première partie de l'essai de Christian Grenier et Vincent Cailliez en suivant ce lien : Version ePub ou Version PDF


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